(de gauche à droite) Lars Frederiksen, Tim Armstrong, Matt Freeman, Brett Reed.
C’est en 1991, à San Francisco, que Rancid est fondé par le guitariste et chanteur Tim Armstrong et le bassiste Matt Freeman. Amis depuis toujours et grands fans de punk, les deux ont grandi dans la petite ville ouvrière d’Albany, tout près de Berkeley. On a également pu les voir ensemble dans Operation Ivy, un groupe culte de la Bay Area qui se sépare en 1989.
Les deux compères préparent un nouveau projet et au duo s’ajoute le batteur Brett Reed qui est le colocataire d’Armstrong. À peine quelques mois plus tard, Rancid se produit dans la région et en 1995, le groupe lance un premier EP de cinq chansons.Le mini-album attire l’attention de Brett Gurewitz de Bad Religion qui est aussi propriétaire du label Epitaph
qui offre un contrat à Rancid tout en offrant beaucoup de liberté artistique à la formation. En
1993, le groupe propose un
premier album éponyme qui verse dans le hardcore et le skate punk avec une touche de punk
britannique. Au cours de cette période, Rancid est à la recherche d’un second guitariste, Billie Joe Armstrong de Green Day se produisant même avec eux pour un concert. Finalement, Rancid décide de partir à la conquête de Lars Frederiksen, un ancien membre de U.K. Subs qui évolue à ce moment avec Slip. Frederiksen décline l’offre initiale du groupe, mais quand Slip met un terme à ses activités, il change d’idée et rejoint Rancid qui se trouve en tournée.
C’est sur le EP « Radio Radio Radio » paru en 1994 que Frederiksen fait ses débuts en studio avec le groupe.
Lancé quelques mois plus tard, le second album de Rancid intitulé
Let’s Go permet au groupe de s’imposer dans l’underground. Ce second effort marque le début de l’intérêt que porte Rancid au punk londonien de 1977, en particulier the Clash. « Let’s Go » leur permet aussi d’obtenir plus de visibilité, notamment sur MTV tout en étant certifié disque d’or. Démarché alors par de nombreuses majors, le groupe décide de rester sur Epitaph, conscient que le revival punk n'est passade.
And Out Come the Wolves qui paraît en
1995 s’avère un aussi grand succès. Le titre de l’album fait référence à la guerre que se livraient les différents labels pour signer le groupe. Des singles comme "Ruby Soho" et "Time Bomb" permettent au groupe de s’installer au sommet de la pyramide punk. Après une année 1996 fort chargée qui a vu le groupe tourner notamment avec Rage Against The Machine et Metallica, le groupe prend une pause pour se consacrer à divers projets.
De retour en
1998, Rancid propose avec
Life Won’t Wait un album fortement axé sur le ska. Même si la réponse n’est pas aussi forte que dans le cas de "…And Out Come the Wolves", on peut constater que l’auditoire du groupe demeure stable.
En
2000, Rancid propose un
second album éponyme qui a la particularité d’être composé de 22 chansons pour une durée totale de moins de 40 minutes. Un disque très radical. Pas de clips, pas de promo, une pochette qui résume le tout.
En
2003, Rancid revient avec
Indestructible. L'album est lui aussi très varié, avec beaucoup de morceaux comme à leur habitude et notamment l'extraordinaire single "Fall Back Down".
Parallèlement à Rancid, Tim Armstrong travaille aus sein de
Transplants en compagnie Travis Barker, batteur de Blink-182, et de Rob Alston, un ami commun. Lars Frederiksen joue de son côté dans
Lars Frederiksen and the Bastards, un excellent combo rock-punk.
Rancid est plus qu'un groupe punk, c'est avant tout un groupe de rock avec deux chanteurs qui portent toutes leurs expériences dans leur voix, un bassiste hallucinant et des chansons percutantes. Influencé par les Clash, les Ramones et Motorhead, le groupe se classe nettement au dessus du lot dans la scène punk.
Brett Reed (Batterie),
Matt Freeman (Basse, chant),
Tim Armstrong (chant, guitare),
Lars Frederiksen (Guitare, chant)